Lettre du 2 mai 2017

Bonjour à toutes et à tous , voici les dernières nouvelles de la ferme...

Tout d’abord, grande nouvelle très réjouissante : Eléna et Pierre ont une petite sœur depuis ce mercredi 26 avril, vers 1h30 du matin ! Ils sont ravis. Vincent venait de rentrer mardi soir de sa distribution au Schluthfeld, le temps de manger un morceau et hop, c’était juste le moment d’emmener Marion à la maternité ! Nous sommes tout heureux de souhaiter la bienvenue à Lucie  dans un monde que nous espérons meilleur et plus bienveillant de jour en jour, pour elle et pour tous les enfants venus et à venir... (On y travaille, on y travaille...) Vincent va rechercher ces dames cet après-midi, la famille sera au grand complet. Françoise, la Maman de Marion, restera encore un mois ou deux. Vincent ne tarit pas d’éloges sur ses bons plats de bettes, entre autres...

Histoire de fêter dignement la Fête des Pères cette année (ça s’impose, non ?), le Pique-Nique à la Ferme aura lieu le18 juin. Réservez dès à présent cette date dans vos agendas ! Le Papa de Vincent, né un 21 juin, le premier jour de l’été, fêtera quant à lui ses 90 ans le dimanche 25 juin. Pour l’instant il est très occupé à remettre en état l’emplacement des deux serres qui ont été démontées pour être remontées plus haut (il en reste une à remonter, peut-être le 13-14 mai s’il y a du monde pour s’y atteler ?) : de nouvelles cultures de pleins champs pourront y être conduites...

Cette année encore, "Pâques aux tisons" a été le fidèle revers de "Noël au balcon". Les jeunes feuilles des pommes de terre ont été ratiboisées. Rassurez-vous, de nouvelles feuilles apparaissent. Nos pommes de terre primeurs ne devraient avoir que quinze jours de retard. Les plants de brocolis ont parfaitement résisté. Quant aux plants de choux-fleurs, ils faisaient grise mine mais ont retrouvé depuis leur joie de vivre. Les pieds de fenouil de pleins champs avaient été recouverts d’un tunnel, que les fortes bourrasques des giboulées ont partiellement débâché, au grand dam des plus jeunes plants. Les petits navets eux aussi ont mal vécu cet épisode de froid, et curieusement ceux qui semblaient à l’abri derrière la luzerne ont davantage souffert... Vincent craignait pour ses salades, qu’il avait dû arroser pour qu’elles s’enracinent bien après leur plantation, juste avant une nuit où la température est descendue à -3°. La forte bise, très desséchante, a pour une fois été son alliée : elle a vigoureusement séché les feuilles qui du coup n’ont pas gelé ! Les plants de persil frisé ont apprécié l’humidité frisquette des giboulées, ils sont beaux et dressent fièrement la tête (pour rattraper la fonte des semis du persil plat, Vincent en a ressemé en extérieur de façon à compléter sa planche). Bref, il y a eu quelques dégâts mais rien de comparable avec les 75 % de pertes de certains maraîchers en Lorraine ou en Bourgogne... C’est heureux, d’autant que la sécheresse persistante de cet hiver et de ce début de printemps avait compromis la levée de plusieurs semis...

Nous allons pouvoir poursuivre notre cure de verdures printanières : vous avez pu apprécier les superbes bettes, plantées sous serre à la mi-novembre et qui ont résisté aux trois semaines à - 10° cet hiver. Je vous avais parlé par ailleurs des diverses variétés d’épinards essayées par Vincent ; sous serre comme à l’extérieur, la variété Butterfly dont il est très content est à l’origine d’un nouveau proverbe (tiens, ça change... ) : "Tout est bon dans le papillon" ! Pour les quelques uns d’entre vous à qui tout ce vert donne le blues malgré les recettes variées que je vous envoie, pensez à votre congélateur ! Vous serez ravis de retrouver un peu de vert cet hiver... Pour ce qui est des salades, Vincent en plante une nouvelle série tous les quinze jours, de façon à assurer un bon étalement des récoltes. Les choux-raves plantés en pleins champs avaient fait le régal des corbeaux... et nous nous régalons actuellement de ceux qui ont grandi à l’abri des serres, à côté des fenouils qui y ont déjà formé de beaux bulbes.

L’abri des serres ? Parlons-en ! Mesdames les Souris, qui alimentent régulièrement cette chronique, sont les premières à en profiter. Elles disent entre elles le plus grand bien d’une variété très précoce de courgettes, Ortolana di Faenza, que Vincent avait retenue pour que nous ayons des courgettes primeurs... Il nous faudra être patients et nous consoler avec la variété Costates Romanesco, sélectionnée par notre maraîcher préféré pour la finesse de sa chair et ses qualités gustatives supérieures, mais plus tardive... Entre Vincent et Mesdames les Souris, c’est un peu comme dans la lutte contre la cybercriminalité, ça n’est jamais gagné : c’est à qui sera le plus imaginatif et le plus réactif. Pour l’instant Vincent parle carrément d’emballer dans des voiles de forçage ses jeunes plants : emballer parce que ces charmants muridés trouvent à se faufiler par le moindre interstice. Elles ont commencé à s’en prendre à nos concombres en plus : non mais, quel toupet ! Enfin, que voulez-vous, il est assez normal pour les gastronomes exigeants que nous sommes d’avoir des souris assorties...

Retournons à l’extérieur, tiens, puisque c’est comme ça ! En haut du champ, à côté de chez le voisin qui rogne sur les terres de Vincent pour y semer son maïs (les piquets qui symbolisent la limite n’y font rien : histoire typique de toutes les campagnes), voici de magnifiques faisans... Ils ont l’air de se régaler... Ah c’est parfait, ils rectifient cet empiètement délictueux en dévastant les semis dudit voisin... Pendant ce temps, ils ne s’attaqueront pas au maïs doux de Vincent, qui attendait que la terre soit bien réchauffée et un peu humide pour semer sa première série. Les conditions pour de nouveaux semis et plantations (humidité et relative chaleur) sont maintenant réunies, il y a eu quelques bonnes pluies : il faut cependant attendre que la terre soit bien ressuyée pour intervenir. Les prochains à entrer dans la danse seront des plants de céleri-rave : ces gourmands aiment les terres bien fertilisées. Ils seront donc installés là où des apports d’engrais organiques avaient été réalisés (fumier de bovins et compost, à forte teneur en azote).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. La prochaine fois je vous parlerai entre autres des différentes variétés d’oignons que nous retrouverons dans nos paniers...

A bientôt,
Dominique

Rappelez-vous : nous sommes à votre disposition sur amap-schluthfeld.fr pour répondre à vos questions et vous aider à résoudre vos soucis d’organisation.

Si vous avez un empêchement pour venir chercher votre panier, trouvez quelqu’un pour le faire à votre place... Et sachez que les paniers non retirés ne sont pas perdus : ils sont récupérés par CARITAS tous les jeudis soirs.

Pour accommoder vos bons légumes, outre les quelques recettes que je vous envoie chaque semaine, pensez au blog d’Anick  http://papillesestomaquees.fr/

Et surtout, continuez à parler de votre AMAP autour de vous !